Le gwoka moderne
Le guitariste Gérard LOCKEL a été le premier à utiliser le terme « Gwoka modèn ».
Il a introduit d’autres instruments comme la guitare, la trompette, le saxo, la flûte ainsi qu’une de ses inventions, le « gwadlouka ». Il a mis en place une gamme dite gwoka qu’il présente comme étant la gamme du gwoka. Gérard LOKEL donne une étiquette nationaliste à sa musique.
Gérard LOCKEL n’a pas été le premier à ajouter des instruments au gwoka. D’autres avant lui ont essayé. C’est ainsi qu’on a entendu Dolor chanter du gwoka, au début des années 60, avec un piano, une basse, un sax.
La différence avec Gérard LOCKEL, c’est que ce dernier utilise une gamme spéciale et qu’il respecte certaines règles, propres au gwoka, tandis que Dolor chantait le gwoka comme une biguine.
Par la suite, des jeunes se sont expirés de l’expérience de LOCKEL. C’est ainsi que sont nés le groupe KA LEVE de Kafé et GWAKASONE de Robert OUMAOU. Bien plus tard ont suivi les groupes KATOURE de Marie-Line et Christian DAHOMAY et MILFLE d’Emmanuel ALBON.
Mais si nous analysons bien ce qu’est la modernité dans le gwoka, nous pouvons dire que le premier à avoir joué « moderne » a été VELO. Certes il n’a ajouté aucun instrument, mais il a proposé une façon particulière d’improviser sur un ka, qui n’est pas tout à fait traditionnelle, avec une autre technique. Ensuite vient Guy Konquet, qui a porté une nouvelle manière de chanter, avec des arrangements pour les répondè (chœurs), avec une autre détermination et une autre conviction dans le désir de communiquer, de transmettre.
Nous ne pouvons ne pas citer Christian LAVISO, un jeune guitariste qui joue du moderne d’un très haut niveau international. Il s’est déjà produit avec des américains tel que David Murray et Kenny GARRETT.
Sans oublier bien sur, Franck NICOLAS, un grand trompettiste peu connu en Guadeloupe et qui pourtant a fait des enregistrements avec Kafé.
La toute dernière génération essaie de placer le gwoka dans leur musique dite «urbaine », nous verrons bien ce que cela donnera.